jeudi 6 septembre 2007

PROPHÉTIE DE ST-JEAN FERRIER

CETTE PROPHÉTIE CONCERNE SURTOUT LES APOTRES DES DERNIERS TEMPS(demandons la grace d'etre fidele a ce programme et de toujours croitre en sainteté).F
Évocation d'un temps de prospérité pour l'Église.
Vous devez jour et nuit vous représenter l'état de ces hommes très pauvres, très simples et très doux, oublieux d'eux-mêmes, unis par une ardente charité, n'ayant de pensée, de parole, de goût que pour Jésus-Christ seul, et Jésus-Christ crucifié.
Uniquement préoccupés de la gloire éternelle de Dieu et des élus, y aspirant de tout leur être, soupirant sans cesse vers elle, attendant la mort avec un désir toujours plus ardent, à l'exemple de saint Paul s'écriant : « Je désire mourir pour être avec le Christ ».
Ces hommes auront part aux immenses trésors et aux inépuisables richesses du Ciel. Ils seront envahis et submergés par cette source ineffable de joies, et rassasiés de leur douceur infinie.
C'est pourquoi dans vos méditations il faut vous représenter ces hommes chantant déjà sur la terre le cantique des anges sur la harpe de leur cœur, dans le ravissement de l'extase.
Cette représentation habituelle vous donnera, plus qu'on ne saurait croire, l'ardent désir de voir l'avènement de ces temps heureux.
Vous puiserez dans cette perspective une clarté merveilleuse qui dissipera les nuages du doute et de l'ignorance.
Vous verrez tout dans une pure lumière et discernerez tous les maux de notre époque.
Vous comprendrez la mystérieuse ordonnance de tous les Ordres religieux qui sont nés depuis la venue de Notre-Seigneur Jésus-Christ au monde, ou naîtront dans l'Église jusqu'à la fin des siècles et jusqu'à la consommation de la gloire du Christ, notre Sauveur et souverain Dieu.
Portez toujours dans votre cœur ce Dieu crucifié afin qu'il vous admette un jour à la participation de sa gloire éternelle. AMEN.


Aux martyrs espagnols.
Voici maintenant deux extraits d'un poème-postface de Paul Claudel, qui vient admirablement compléter le tableau évoqué par saint Vincent Ferrier. Lorsqu'en 1936 commença la guerre fratricide d'Espagne, de nombreux Espagnols se réfugièrent à l'étranger pour éviter la persécution. D'autres, pour s'opposer à ceux qui se disaient eux-mêmes les ennemis de la divinité, confessèrent publiquement leur foi. Ceux-ci obtinrent par milliers la gloire du martyre « avec toute la sainte et glorieuse signification de ce nom ». (Pie XI).

Passant, qui tourneras une à une les pages de ce livre sincère, (1)
Lis tout, enregistre dans ton cœur, mais contiens ton épouvante et ta colère !
C'est la même chose, c'est pareil, c'est ce que l'on a fait à nos anciens,
C'est ce qui est arrivé du temps d'Henry VIII, du temps de Néron et de Dioclétien.
Le calice qu'ont bu nos pères, est-ce que nous ne le boirons pas la même chose ?
La couronne d'épines pour eux, pour nous seuls ce sera-t-il une couronne de roses ?
Le sel qu'on nous a mis sur la langue jadis, c'était le goût de ce nouveau baptême !
Est-ce possible, ô mon Dieu, qu'à la fin vous nous laissiez cet honneur suprême
De vous donner, nous aussi, pauvres gens, quelque chose, et d'être présents !
Et de dire que c'est vrai, et que Vous êtes le fils de Dieu avec notre sang !
La merveille que vous existiez, il est vrai, ça ne peut se payer avec autre chose qu'avec du sang !
L'Évangile de Jésus-Christ que j'ai reçu, ça ne pouvait pas être impunément !
Dans ce monde qui ne croit pas, c'est pas vrai que l'on puisse croire impunément !
Ce n'est pas pour notre confort seulement que Tu T'es donné la peine de naître !

*
- C'est fait ! l'œuvre est consommée, et la terre par tous ses pores a bu le sang dont elle était altérée.
Le ciel a bu et la messe des cent mille martyrs, toute la terre est profonde à la digérer.
L'assassin en titubant rentre chez lui et il regarde sa main droite avec stupeur,
Le saint a pris solennellement possession de sa part qui est la meilleure.
Tout une fois de plus est consommé et dans le ciel il s'est fait un silence d'une demi-heure.
Et nous aussi, la tête découverte, en silence, ô mon âme, fais silence devant la terre ensemencée !
La terre au fond de son entraille a conçu et déjà le recommencement a commencé.
Le temps du labourage est fini, c'est celui maintenant de la semaille.
Le temps de l'amputation pour l'arbre a fini et c'est le temps maintenant des représailles.
L'idée sous la terre qui a germé, et de toutes parts dans ton cœur, sainte Espagne, la représaille immense de l'amour !
Les pieds dans le pétrole et le sang, je crois en Toi, Seigneur, et en ce jour un jour qui sera Ton jour !
J'étends la main droite vers Toi pour jurer entre l'action de grâces et le carnage.
« Ton corps est véritablement une nourriture et Ton sang véritablement est un breuvage ».
De cette chair qui a été pressée, la Tienne, et de ce sang qui a été répandu,
Pas une parcelle n'a péri, pas une goutte qui ait été perdue,
L'hiver sur nos sillons continue, mais le printemps déjà a fait explosion dans les étoiles !
Et tout ce qui a été versé, les anges respectueusement l'ont recueilli et porté à l'intérieur du Voile !
Paul CLAUDEL.

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